Grâce à une activité physique régulière et une alimentation équilibrée, il est possible de réduire le risque de développer un cancer, et d'en mourir.
Prévenir les cancers, c’est possible. A en croire une étude américaine parue dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, on peut réduire le risque d’être confronté un jour à cette terrible maladie en adoptant un mode de vie sain.
Cette affirmation semble avoir été répétée un million de fois, mais force est de constater que personne, ou presque, n’applique à la lettre ces recommandations. « Les comportements comme les mauvais choix alimentaires, l’inactivité physique, la consommation d’alcool excessive ou l’excès de poids expliquent plus de 20 % des cancers. Ils pourraient donc être prévenus par des modifications de modes de vie », affirme Lindsay Kohler, de l’université d’Arizona (Etats-Unis) et responsable de l’étude.
Alors pour démontrer à nouveau le poids de notre mode de vie sur notre santé, le Dr Lindsay Kohler et son équipe ont analysé une dizaine d’études portant sur le lien entre comportement, apparition de cancers et mortalité liée à ces pathologies. Ces travaux ont rassemblé des individus âgés de 25 à 79 ans.
Il apparaît que le risque de cancers pourrait être réduit de 10 à 45 % grâce à une activité physique et une alimentation saine et équilibrée. Encore mieux, la mortalité liée au cancer est diminuée de 60 % chez les personnes suivant les conseils de prévention.
L’étude met également en évidence que l’incidence du cancer du sein – le cancer le plus meurtrier chez la femme – pourrait diminué de 19 à 60 % si les femmes arrêtaient de fumer, consommaient moins d’alcool ou adoptaient une activité physique régulière. Le risque de cancer de l’endomètre est lui aussi réduit de 23 à 60 % grâce à un mode de vie sain. Enfin, l’incidence du cancer colorectal est elle aussi réduite de 27 à 52 % chez les hommes et les femmes suivant les recommandations.
« Si vous respectez les préconisations, vous pouvez réduire considérablement votre risque de développer un cancer ou d’en mourir, bien que le risque zéro n’existe pas », souligne la chercheuse, ajoutant que les antécédents familiaux et les facteurs environnementaux jouent également un rôle. « Cependant, suivre ces conseils induira une vie plus saine et réduira le risque d’un grand nombre de maladies ».
Par Anne-Laure Lebrun de Pourquoi Docteur, avec la rédaction