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Télévision, ordinateur, jeux vidéos
La sédentarité est source d'anxiété

La sédentarité nuit à la santé de l’organisme et à la santé mentale. Les activités qui imposent de rester assis sont associées à un risque accru d’anxiété.

Mood Board / Rex Featur/REX/SIPA

Rester assis ne nuit pas qu’à la santé physique. Les activités sédentaires comme regarder la télévision, l’ordinateur ou jouer aux jeux vidéo, sont associées à un risque accru d’anxiété. C’est la conclusion d’une revue systématique de la littérature parue dans BMC Public Health.

Les symptômes d’anxiété sont de plus en plus fréquents dans le monde moderne. Environ 27 millions de personnes en souffrent. Y a-t-il un lien avec la sédentarité croissante des actifs ? Pour répondre à cette question, des chercheurs ont examiné neuf études menées sur des adultes et des adolescents. Cinq études montrent que plus le comportement est sédentaire, plus le risque d’anxiété est élevé. Quatre d’entre elles concluent même que c’est le temps passé assis qui influence cette probabilité. Dans un travail mené auprès d’adolescents, la valeur de ce lien est même chiffrée : le risque d’anxiété est accru de 36 % chez ceux qui passent plus de deux heures devant un écran.

Des facteurs à éclaircir

Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette association. Les troubles du sommeil liés aux écrans figurent en bonne position, tout comme la mauvaise santé métabolique. En effet, un mode de vie sédentaire est associé à l’obésité, aux maladies cardiovasculaires, au diabète de type 2, ou même à l’ostéoporose. Des théories suggèrent que les comportements sédentaires peuvent entraîner un retrait de la société, ce qui pourrait générer de l’anxiété. Dans tous les cas, « il est important de comprendre les facteurs comportementaux qui peuvent être liés à l’anxiété, afin d’être capable de développer des stratégies de prévention ou de gestion de cette maladie qui s’appuient sur des preuves, souligne Megan Teychenne, principal auteur de l’étude. Les preuves disponibles suggèrent une association positive entre le temps passé assis et les symptômes anxieux. » Elle appelle donc à des études plus larges afin d’éclaircir l’origine de ce lien.

 

Par Julie Levallois de Pourquoi Docteur, avec la rédaction